"A présent nous ne plaisantons pas", a confié à l'agence de presse Reuters Serigne Mbacké Ndiaye, le porte-parole du chef de l'Etat, confirmant le déploiement de l'armée aux points clés de la ville. Le déploiement militaire libérerait de 4 à 500 policiers anti-émeute et gendarmes qui pourraient ainsi faire face à des émeutiers en cas de besoin. Plusieurs soldats armés de fusils surveillaient l'unique tunnel de Dakar, d'autres étant postés devant le monument à la Renaissance africaine, statue immense édifiée par Wade en 2009.
Lundi soir, des milliers de manifestants avaient écumé les rues pour dénoncer des coupures de courant qui avaient duré plus de 30 heures dans certains quartiers. Ils ont pillé des bâtiments, détruit des voitures et mis à sac les bureaux de la Société nationale d'électricité du Sénégal (Sénélec).
__________________________________________
Sénégal: l'armée déployée dans les rues de Dakar
L'armée sénégalaise a annoncé qu'elle avait déployé des soldats pour mettre fin aux émeutes qui ont secoué Dakar ces derniers jours.
"A présent, nous ne plaisantons plus." Le ton et le propos menaçants de Serigne Mbacké Ndiaye, porte parole du président Abdoulaye Wade, ne laissent que peu de place au doute quant aux velléités du gouvernement sénégalais pour calmer la colére de la rue. L'armée vient ainsi d'être déployée dans plusieurs points stratégiques de la capitale Dakar pour venir en aide à une police anti-émeutes débordée par l'actuelle vague de mécontentement.
La contestation, dont l'allure fait de plus en plus songer au printemps arabe, est née de la création par le chef de l'Etat d'un poste de vice-président taillé sur mesure pour son fils Karim. Mais la colère de la rue est parvenue à faire avorter le projet. Tandis qu'à l'inverse, les récurrentes coupures d'électricité (dont certaines de plus de 30 heures) n'auront pas calmé les manifestants, bien au contraire.
Ces derniers ont ainsi pris d'assaut plusieurs bâtiments, dont celui de la Société nationale d'électricité du Sénégal (Sénélec), lundi soir. C'est donc pour libérer quelque 500 policiers et gendarmes que le gouvernement a décidé de ce recours à l'armée, tout en espérant que la présence des soldats dissuadera des Sénégalais habituellement paisibles de donner plus d'ampleur au conflit... En bref, l'histoire ne fait donc peut-être que commencer. Et se reproduire.
__________________________________________
Par Agence de Presse Sénégalaise
Dakar, 29 juin (APS) – Les mesures de sécurité après les émeutes qui ont secoué Dakar et des villes de l’intérieur du pays ces derniers jours occupent le devant de l’actualité dans les quotidiens dakarois parvenus mercredi à l’APS.
Kotch informe que ‘’l’Etat a pris une batterie de mesures pour parer à d’éventuelles émeutes, comme celles qui ont fait tant de dégâts lors de la soirée du lundi’’. Selon le journal, ‘’l’armée a été déployée sur les sites stratégiques de la capitale’’.
‘’Fait nouveau : les forces de sécurité ont reçu consigne de réagir avec fermeté si les édifices publics et les sites stratégiques sont pris pour cible’’.
Mais cette mesure n’emporte pas l’adhésion de l’ancien chef d’Eta-major général des Armées (CEMGA) et ex-ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis, le général Mamadou Mansour Seck, qui a accordé un entretien à L’Observateur. D’après lui, ‘’le rôle de l’Armée n’est pas de faire la police’’.
Quoi qu’il en soit, Walfadjri relève que ‘’les policiers et les gendarmes ont reçu l’ordre de +réprimer+’’ les auteurs des scènes de violence dans la rue et de pillages de certains biens publics.
No hay comentarios:
Publicar un comentario